Je ne peux vivre sans lumière.
Je ne parle pas ici, pour le moment, d'une notion mystique ou spirituelle, mais de la lumière naturelle "physique", la lumière du jour.
Dès que je sors dehors, à l'extérieur, au jour, je "revis", je me régénère. Même lors d'une journée de travail de bureau, sous lumière artificielle et devant un écran, une pause de quelques minutes dehors, à l'air libre, et je me recharge ! Que le ciel soit gris ou dégagé, le soleil présent ou non, cela n'a pas d'importance. Ce contraste "vibratoire" ou "énergétique" avec l'intérieur me saisit avec force et bonheur.
Comment l'expliquer ? L'air frais ? Sûrement aussi, mais je ressens vraiment quelque chose de quasi physique. Il me vient le mot "irradiation". Tel un arbre peut-être. En contact direct avec le ciel, le vide seul au-dessus de ma tête. Les irradiations cosmiques, sans filtre. Une nourriture aussi, à tel point qu'il m'arrive souvent, au milieu d'une journée de travail enfermé, de préférer prendre la lumière plutôt que de déjeuner. La lumière plus vitale pour moi - pour mon équilibre, mon ressourcement - qu'un repas.
Cette attraction me fascine. Par moments, c'est tellement fort que cela s'apparente à de l'amour. Un amour fou. A la fois nourriture vitale et sentiment que je pourrais me donner et m'abandonner complètement à cette lumière, à la lumière. Car oui, même si sa forme est toujours différente selon la météorologie, c'est toujours pour moi "la" lumière, que je vais chercher et que je trouve.
Alors, pour ces raisons, je ne peux m'empêcher de faire un lien avec une notion plus spirituelle. En prenant conscience - à la manière d'un peintre sûrement - de la lumière que je vois qui m'entoure et dans laquelle je baigne, je crois que je me connecte aussi, même si ce n'est que dans une infime mesure, à la Lumière source de toute vie. Elle réveille alors la lumière en moi, me pousse au mouvement et stimule ma conscience à explorer mon aspiration spirituelle pour trouver la forme de sa meilleure concrétisation.