Exercice n°2
Que sens-je ?
Fermez les yeux, et demandez-vous :
"Comment est-ce que je sais que j'ai un corps / que mon corps est là ?"
Laissez venir la réponse SANS VOUS TOUCHER, dans et par le senti corporel...
Puis rouvrez les yeux en restant en contact avec ce senti.
(Au début, si c'est encore trop difficile, portez votre attention seulement sur une partie de votre corps, par exemple "comment est-ce que je sais que ma main est là ?" ; ensuite, à partir d'elle, vous pourrez étendre le senti au reste du corps...)
Par la suite, revenez ainsi à vos sens à chaque fois que vous en ressentez le besoin (dès que vous vous sentez oppressé), puis, au fur et à mesure, juste pour le plaisir de sentir !
Je ne peux pas consciemment à la fois sentir et penser. Sentir est donc un moyen efficace pour
me sortir de la tête, revenir à les-sens-ciel ; alléger la dépression nerveuse aussi bien que la compression nerveuse (la "prise de tête"), afin de retrouver
l'équilibre nerveux. Même en état de stress intense (peur, panique, etc.), revenir aux sens est toujours plus sain et bénéfique que la rumination mentale. En accueillant la
tension sensoriellement, c'est-à-dire en laissant circuler l'énergie dans mon corps au lieu de la maintenir bloquée par ma tête, le corps peut agir comme une prise de terre et évacuer le trop
plein de tension.
Petit à petit, cela redeviendra naturel en vous, vous serez capable de tout faire en sentant plutôt qu'en pensant : patienter dans
une file d'attente, faire la vaisselle, regarder la télévision... (excellent exercice d'ailleurs pour s'entraîner que de rester présent/e à sa conscience corporelle devant la télé, sans se
laisser absorber dans et par le mental !)
Vous aurez alors gagné non seulement en sensibilité corporelle mais aussi en ressenti et pressenti intérieurs, car vous vous serez détaché/e de l'emprise prédominante de votre mental. Vous serez - et vous vous sentirez - à la fois plus ancré/e sur terre et plus fort/e en vous-même !